Le Consortium international des journalistes d’investigation à l’origine des «Panama Papers» a révélé récemment que nombre de dirigeants politiques algériens ont perçu des pots-de-vin pour privilégier une société italienne dans l’appel d’offre portant sur l’attribution de gros marchés pétroliers.
L’ex-ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui aurait fait bénéficier des membres de sa famille d’importantes rétro-commissions, a été fréquemment cité dans cette affaire.
C’est le centre du scandale des Panama Papers en Algérie, où nombre de responsables de premier rang auraient touché des commissions substantielles afin de privilégier une entreprise italienne dans l’attribution de marchés pétroliers.
Selon un tribunal suisse, l’ancien ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil aurait imposé à l’entreprise Saipem un intermédiaire, dont le rôle aurait été de corrompre les responsables algériens. Il semble que Chakib Khelil considérait cet intermédiaire «comme son fils».
Après avoir mené des investigations, la justice algérienne s’est rendue compte que d’importants versements ont été effectués sur le compte bancaire de Najat Arafat, l’épouse de Chakib khelil. En outre, le compte bancaire de Khaldoun, le fils de l’ex-ministre, avait été également crédité d’importantes sommes d’argent.
Les journalistes du Consortium international ont tenté d’entrer en contact avec Chakib khelil, mais en vain. L’ancien ministre leur a répond «ne pas avoir le temps de parler de cette affaire».
A noter que cet ancien ministre est retourné en Algérie en 2016, après avoir passé deux ans en exil aux USA. La justice algérienne vient d’annuler un mandat d’arrêt émis à son encontre pour une autre affaire de corruption, non pas parce qu’il a été innocenté au terme d’une enquête, mais pour un vis de forme. Le mandat lancé contre lui, n’a pas été émis par un tribunal compétent pour le faire.