La Corée du Nord a tiré ce mercredi depuis un sous-marin un missile balistique qui a parcouru près de 500 kilomètres et pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne du Japon, alors que des milliers de militaires sud-coréens et américains participent à des manœuvres conjointes dans la région.
Selon l’état-major sud-coréen interarmées qui s’est exprimé par communiqué, le missile a été lancé depuis un sous-marin croisant dans la mer du Japon ce mercredi vers 5h50, heure de Séoul. Ce missile a réalisé quelques premières qui font craindre une dégradation de la situation déjà fortement tendue dans la région. Tout d’abord, l’engin, probablement de type KN-11, a volé sur une distance d’environ 500 kilomètres, soit bien plus que lors des précédents essais, au-dessus de la mer du Japon. Ensuite, le missile est entré dans la zone d’identification de défense aérienne du Japon. L’armée américaine a dénoncé une « provocation ». Et selon des propos rapportés par l’agence de presse Jiji, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une « une sérieuse menace pour la sécurité du Japon » et « un acte irresponsable qui ne peut être toléré ».
Depuis le quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord en début d’année, la situation est extrêmement tendue dans la région. Et ces tensions ont été exacerbées par le début lundi de manœuvres annuelles impliquant 50 000 militaires sud-coréens et 25 000 de leurs homologues américains.
Cet exercice, baptisé « Ulchi Freedom », qui simule sur ordinateur une attaque nord-coréenne et est présenté par Séoul et Washington comme un exercice purement défensif, est considéré par Pyongyang comme une provocation. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères est allé jusqu’à déclarer qu’il pourrait précipiter la péninsule «au bord de la guerre».