Les Etats-Unis et l’Inde ont signé lundi dernier un «accord de logistique militaire» (Logistics Exchange Memorandum of Agreement – LEMOA), par le biais duquel les deux parties peuvent se servir des bases aériennes, navales et terrestres de chacune pour des opérations de réparation ou de réapprovisionnement.
Suite à cet accord, Washington s’est engagé à placer New Delhi dans le cercle de ses alliés les plus proches dans le domaine de transfert de technologie et de commerce militaire. De plus, il sera désormais plus aisé pour les deux pays d’effectuer des exercices et opérations conjointes.
Toutefois, l’accord n’autorise pas les Etats-Unis de stationner leurs troupes sur le sol indien. En outre, le texte ne comprend pas d’alliance militaire entre les deux Etats. A ce propos, le gouvernement indien était opposé à une telle entente en raison de son habituelle politique d’autonomie.
Du point de vue américain, cet accord doit permettre de contrebalancer le poids de la Chine. L’objectif est de maintenir la liberté de navigation en mer de Chine du Sud, ce qui, de l’avis de nombre d’analystes, pourrait être remis en question après que Pékin ait affirmé unilatéralement sa souveraineté dans la région.
Dans un passage cité par le journal pakistanais Dawn, le magazine américain Forbes se montrait déjà prévenant en intitulant un de ses articles : « Chinois et Pakistanais, faites attention – cette semaine, l’Inde et les Etats-Unis signent un important pacte de guerre». Autrement dit, ce papier engagé soutenait que le transfert américain de technologie pourrait annuler l’arsenal conventionnel pakistanais de défense.
La même source a fait allusion à d’éventuelles opérations de l’armée de l’air et de la marine américaines en Asie du Sud, et ce dans le cadre de la lutte antiterroriste.