L’AIE, l’Agence internationale de l’Energie, a annoncé dans un rapport publié mardi dernier s’attendre à une baisse de la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2016. Cette baisse est due aux incertitudes économiques.
Dans le détail, l’AIE dit s’attendre à une consommation mondiale de pétrole en croissance cette année de 1.3 million de barils par jour à 96.1 million de barils contre une précédente estimation de 1.4 million. L’AIE explique ce pessimisme par les soubresauts des économies des récents piliers de la croissance de la demande, à savoir la Chine et l’Inde. L’AIE prédit même un nouveau ralentissement de la croissance de la demande pour 2017 avec une hausse de 1.2 million de barils par jours à 97.3 millions de barils.
Dans le même temps, l’offre reste soutenue. Les membres de l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ont pompé à un niveau quasi record de 3.47 millions de barils par jour en août, soit 930 000 barils par jour sur un an, chaque pays se battant pour défendre ses parts de marché. L’Arabie saoudite en a d’ailleurs profité pour ravir au passage aux Etats-Unis leur place de premier producteur mondial de produits pétroliers.
Le ralentissement de la demande combiné à l’offre qui reste soutenue n’aide pas les cours du pétrole à se stabiliser. Depuis vendredi dernier, les cours du Brent et du WTI ont nettement reculé malgré un léger rebond lundi. Et les analystes s’attendent à ce que l’avertissement de l’AIE, qui intervient après la publication la veille d’un rapport de l’Opep tablant sur une hausse de la production mondiale cette année et la suivante, ne rende les investisseurs plus prudents que jamais.