Attendu depuis 2 ans, le système d’information sur les visas (SIV), un réseau de partage des détails des identités des demandeurs de visas de court séjour dans l’Union Européenne, est fonctionnel depuis hier mardi 11 octobre. Portant tous les espoirs d’atténuer ou même de mettre définitivement terme aux vols d’identité.
Fort d’une base de données biométriques que constitue le SIV, les douaniers pourront mieux contrôler les flux migratoires vers l’Union Européenne. Le SIV sera alimenté par les renseignements sur l’identité de toute personne demandant un visa de court séjour dans l’espace Schengen. Ainsi, la biométrie permettra de certifier exactement du titulaire des documents fournis.
A peine lancé, les postes consulaires situés en Afrique du Nord se sont connectés au SIV, devenant, du coup, les premières représentations diplomatiques européennes à goûter à ce nouvel outil. Il faut dire que le Maghreb est l’un des grands axes de l’immigration clandestine. L’on peut ainsi comprendre le pourquoi de cette diligence. Les autres postes consulaires européens devraient, très bientôt, suivre le pas en se connectant au SIV. D’après les prévisions, toutes les ambassades européennes de la planète feront progressivement partie de ce vaste réseau dans les deux prochaines années.
Le Secrétaire d’Etat à la Migration et à l’Asile en Belgique – pays qui abrite le siège de la Commission de l’Union Européenne -, Melchior Wathelet, a favorablement réagi au travers d’un communiqué à l’introduction du SIV dans les instances diplomatiques européennes en général et belges en particulier : ce système « va permettre à la Belgique de réellement avancer dans l’identification de personnes dont la nationalité pose problème au niveau de l’identification », avant de poursuivre, « le VIS va donc contribuer, notamment, au retour des personnes en situation irrégulière car la Belgique ne dépendra plus du bon vouloir d’un autre Etat pour avoir les données nécessaires à l’identification ».