Ayant signé en 1986 un accord avec la Russie concernant la livraison de gaz naturel qui expirera d’ailleurs au mois de décembre, la Turquie a ces derniers jours manifesté ouvertement son mécontentement et son refus de proroger l’accord si et seulement si le gouvernement Russe maintenait sa position de refus relatif à la réduction du prix du gaz naturel livré à la Turquie.
Depuis plusieurs jours déjà, la Turquie par la voix la de son ministre d’énergie Taner Yildiz a plusieurs fois brandit la menace du non prolongement de l’accord le liant à la Russie si ce dernier ne donnait pas une réponse satisfaisante et rassurante quant au prix du gaz, notamment concernant le prix du combustible bleu. Classé deuxième importateur d’hydrocarbures russes par ordre d’importance, la Turquie est un partenaire privilégié pour la Russie en la matière d’où la conversation téléphonique de ce lundi entre le premier ministre russe Vladimir Poutine avec son homologue turque Recep Tayyip Erdogan sur les éventuelles possibilités de poursuivre et de renforcer leur coopération, principalement dans le domaine énergétique. L’un des principaux axes évoqués lors de cette discussion a été en premier lieu de savoir dans quel optique la poursuite des livraisons via l’itinéraire occidental était elle possible mais en second lieu, l’accent a été mis sur un éventuel autre intermédiaire afin d’effectuer la livraison compte tenu de l’opposition d’une compagnie Turque de renouveler le contrat.
La fermeté et l’intransigeance de la Turquie face à son partenaire russe lui permettra certainement d’obtenir gain de cause car cet entretien laisse présager le consentement prochain du gouvernement russe pour une réduction du prix du gaz.