Lors d’une conférence de presse organisée dimanche dernier à Pékin en compagnie du fondateur et patron d’Alibaba, le chinois Jack Ma, le réalisateur américain Steven Spielberg a annoncé une association entre sa compagnie et Alibaba avec pour objectif de réaliser des films calibrés pour le «public chinois et international».
Le montant de l’accord est tenu secret mais Alibaba Pictures, branche cinéma d’Alibaba Group, va prendre une part minoritaire d’Amblin Partners, ex-Dreamworks, la société de Steven Spielberg.
Le rapprochement entre les deux entreprises comporte deux volets. D’une part la distribution, la promotion et le merchandising, en Chine, des films produits par Amblin. Et d’autre pat la coproduction et le cofinancement de longs-métrages. Alibaba Pictures promet d’utiliser les ressources de sa maison mère, comme son service de streaming vidéo et ses plates-formes d’e-commerce. En 2015 déjà, Alibaba Picture s’était risqué aux Etats-Unis, mais en se limitant à un investissement dans « Mission PImpossible : Rogue Nation ».
L’opération annoncée dimanche entre Alibaba Pictures et Amblin Partners illustre l’importance grandissante du marché chinois, le deuxième au monde, pour les grands producteurs d’Hollywood. La Chine représente un fort potentiel pour le cinéma, et donc pour Hollywood.
Les analystes indiquent qu’avec un nombre de salles qui a décuplé en dix ans, le marché chinois du cinéma pourrait dépasser celui des Etats-Unis au cours des prochaines années.
Les salles de cinéma en Chine ont produit l’an dernier 6.8 milliards de dollars de recettes, 49% de plus qu’en 2014. Les productions étrangères, américaines en tête, mènent la vie dure aux films chinois qui ont assuré quelque 60% des recettes, une concurrence d’autant plus inquiétante que Pékin limite à 64 le nombre de films importés.