Les élus brésiliens ont adopté, en première lecture, un projet de loi limitant les dépenses publiques durant les deux prochaines décennies, à l’initiative du chef d’Etat, Michel Temer.
Le programme de Temer se focalise en priorité, sur le redressement des finances publiques du Brésil, ce pays faisant face à sa pire récession en l’espace d’un siècle.
Par le biais de ce projet de loi, le nouveau président brésilien de centre-droit se distingue de la présidence de centre-gauche de Lula da Silva et de Dilma Rousseff, qui a été destituée le 31 août dernier pour trucage des comptes publics. Il est à noter que cette dernière présidence s’était caractérisée notamment par les largesses publiques, ce qui ne sera plus le cas vraisemblablement, sous le mandat de Temer.
En effet, son Exécutif a fait adopter en première lecture par les députés, la principale mesure de son projet de redressement économique à savoir le gel des dépenses publiques.
En clair, il ne pourra pas y avoir de hausse de dépenses de l’Etat brésilien dépassant l’inflation annuelle pendant les vingt années à venir, une mesure qui touche l’ensemble des secteurs, y compris la santé ou l’éducation réputés sensibles.
Pour atteindre son objectif, le chef d’Etat brésilien s’est particulièrement investi. A ce propos, il a convié, une semaine avant le vote, plus de 200 élus à un dîner au palais présidentiel dans le but de les persuader de l’importance d’assainir les finances publiques.
Résultat : son projet a été largement approuvé par 366 députés alors qu’il ne fallait que 308 voix pour que la mesure passe au niveau du Parlement. Par contre, 111 élus s’y sont opposés et deux autres se sont abstenus.