Le Roi du Maroc, Mohammed VI, se rend ce mardi, à Kigali, la capitale du Rwanda, première étape d’une tournée officielle de plusieurs jours, en Afrique de l’Est, qui le conduira ensuite en Tanzanie et en Ethiopie, apprend-t-on de source officielle à Rabat.
Il s’agit du premier déplacement officiel du souverain marocain dans ces pays anglophones de la partie orientale du continent africain.
Le partenariat et la coopération économique seront au centre des rencontres que le roi Mohammed VI et la délégation qui l’accompagne devraient avoir avec les dirigeants des trois pays.
A Rabat, on précise que des dizaines d’accords bilatéraux de partenariat entre le Maroc et chacun de ces trois pays, seront signés à l’occasion de la visite royale et ce dans le cadre la stratégie de coopération Sud-Sud adoptée par le Royaume chérifien à l’initiative de son Roi.
Le souverain sera accompagné durant son voyage par des membres du gouvernement sortant et une importante délégation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM-patronat marocain), forte de 26 hommes d’affaires et promoteurs en plus de leur présidente, Mme Meriem Bensalah Chaqroun.
Le Royaume de Mohammed VI qui s’est déjà frayé une place pionnière dans un bon nombre de pays d’Afrique francophone et subsaharienne, à travers les mastodontes de l’économie marocaine, cible à présent les pays d’Afrique anglo-saxonne pour élargir son partenariat Win-Win et raffermir les rapports bilatéraux aussi bien dans le domaine économique et financier que dans le domaine politique et géostratégique.
Pour information, la plupart de ces pays reconnaissent encore, sous l’impulsion du régime algérien, le Polisario et sa prétendue république sahraouie «RASD» au détriment de la légitimité avérée des revendications territoriales du Maroc sur son Sahara dit «Occidental».
Avec cette nouvelle percée et la future réadmission du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA) prévue dès le début de janvier prochain, estiment des diplomates basés à Rabat, le Royaume chérifien va certainement établir un rapprochement plus accentué avec ces pays qui finiront par réviser leur position dans le dossier du Sahara Occidental.
Cette tendance est stimulée par le fait que la fantomatique république sahraouie n’est reconnue jusqu’à présent, ni par l’Onu, ni par l’Union Européenne ni par aucune autre organisation régionale ou continentale hormis l’Union Africaine.
D’ailleurs, de nombreux pays africains et latino-américains ont déjà retiré leur reconnaissance de la RASD, dont les derniers en date sont les républiques de la Zambie en juillet 2016 et d’Haïti en octobre dernier.