Toyota traverse une mauvaise passe aux Etats-Unis, où le constructeur automobile japonais a été contraint de rappeler 744.000 de ses véhicules de modèle Sienna après avoir déjà consenti de payer une importante amende durant le même mois de novembre, dans le cadre d’une autre affaire.
Dans un contexte où le moindre problème d’un constructeur automobile est largement relayé dans le pays de l’Oncle Sam, Toyota fait face à des difficultés. Pour ne pas fâcher ses consommateurs, le japonais s’est empressé de réagir en rappelant massivement ses voitures de modèle Sienna, mises en vente de 2011 à 2016. Pour cause, ces véhicules présentent le risque d’ouverture inopinée de la porte latérale. En clair, il peut arriver au moteur de la porte latérale de surchauffer, ce qui déclenche le mécanisme d’ouverture de la même porte si celle-ci n’est pas verrouillée. Pire, cet incident peut avoir quand le véhicule est en circulation.
Ce énième rappel va certainement nuire à la réputation de fiabilité que Toyota s’est patiemment acquise au fil des années. De plus, cette affaire va sûrement désavantager le constructeur automobile japonais dans sa concurrence avec Volkswagen pour le statut de premier constructeur mondial. Déjà en 2010, Toyota avait dû rappeler des véhicules hybrides de modèle Prius qui souffraient d’accélération intempestive.
Plus récemment, Toyota a décaissé, la semaine dernière, la bagatelle de 3,4 milliards de dollars pour solder tout compte d’une action en nom collectif. En fait, entre 2005 et 2010, le japonais avait vendu des pick-up et SUV de marques Tacoma, Tundra et Sequoia, dont la protection anticorrosion insuffisante a généré de la rouille. Aussi, a-t-il fait l’objet d’une class-action en 2014 suite à son refus de reconnaître les faits. Au terme de deux années de bataille judiciaire, Toyota a finalement accepté cette solution à l’amiable, bien qu’onéreuse.