Le Sénat américain s’est prononcé hier jeudi, par 99 voix pour et zéro contre, en faveur d’une prolongation de dix ans des sanctions contre l’Iran.
Cette mesure bipartite avait déjà été adoptée en novembre à la quasi-unanimité par la Chambre des représentants et doit encore être signée par le président Barack Obama, pour être mise en œuvre.
Dans les faits, cette décision ne va pas à l’encontre de l’accord signé en 2015 avec Téhéran, mais elle permet de rétablir immédiatement les sanctions en cas de violation dudit accord. Le texte prévoit des pénalités pour le secteur bancaire, ainsi que pour les industries de l’énergie et de la défense.
Selon un responsable de la Maison Blanche, le président Obama devrait signer la mesure même s’il ne s’était pas prononcé en faveur d’une telle prolongation des sanctions après la conclusion de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien en juillet 2015.
Les Etats-Unis ont suspendu les sanctions liées au nucléaire, mais ils ont imposé d’autres liées au non-respect des droits de l’Homme par Téhéran, à son soutien au «terrorisme» au Moyen-Orient et à son programme de missiles balistiques.
L’ensemble des sanctions américaines, imposées depuis 1996, est renouvelé tous les dix ans et le régime actuel des sanctions devait s’achever en fin d’année.
La semaine passée, le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei avait affirmé que l’Iran réagirait certainement à une prolongation des sanctions américaines. De plus, le président élu américain Donald Trump a vivement critiqué l’accord nucléaire avec l’Iran, durant sa campagne et plusieurs membres de son équipe, dont Mike Pompeo qu’il a l’intention de nommer à la tête de la CIA, y sont opposés.