Le président élu américain Donald Trump a annoncé mardi, la nomination du PDG de la compagnie pétrolière Exxon Mobil, Rex Tillerson, au poste de secrétaire d’Etat.
Dans un communiqué diffusé par l’équipe de transition du milliardaire, celui-ci a estimé que « sa ténacité, son expérience élargie et sa compréhension profonde de la géopolitique en font un excellent choix pour le poste de secrétaire d’Etat».
Tillerson «favorisera la stabilité régionale et se concentrera sur les intérêts essentiels de la sécurité nationale des Etats-Unis », a ajouté le président élu Trump.
Malgré tout, bon nombre de parlementaires des deux principales formations politiques américaines n’ont pas caché leur scepticisme particulièrement à cause de la proximité de Rex Tillerson, 64 ans, avec Moscou.
En effet, le patron d’Exxon Mobil a conclu pas moins de 11 partenariats avec la principale société pétrolière russe, Rosneft, depuis 2011. De plus, le président russe Vladimir Poutine l’a décoré en 2013 de l’ordre de l’Amitié.
«Cela éveille mes inquiétudes. Il est de notoriété publique qu’il a une relation très étroite avec Vladimir Poutine», a confié à la presse John McCain, sénateur de l’Arizona et candidat malheureux à la présidentielle de 2008, qui est une référence en matière de politique étrangère dans le camp des Républicains.
Du côté de la Russie, on se réjouit de cette nomination. D’après Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique au Kremlin, Rex Tillerson «a contribué activement à la coopération dans les affaires et tout le monde le connaît».
Le nouveau secrétaire d’Etat américain pourrait avoir comme adjoint John Bolton, ex-ambassadeur auprès des Nations Unies qui fait partie des artisans de l’invasion américaine de 2003 en Irak et a des positions très fermes à propos des rapports avec Téhéran.