La marine indienne a lancé hier jeudi, le Khanderi, le second des six sous-marins Scorpene commandés par l’Inde au groupe français DCNS.
Si le contrat conclu avec le groupe français semble évoluer, la fuite de données sensibles sur ces submersibles annoncée en août 2016, a été mal perçue par les militaires indiens qui se demandent désormais s’ils peuvent faire confiance aux chantiers navals français DCNS.
L’avenir de ce contrat pourrait être compromis par la fuite de 22.400 pages de données confidentielles sur les sous-marins Scorpène annoncée par les médias en août 2016. Ces données concernent les sondes des submersibles, leurs systèmes de communication et de navigation et le système de lance-torpilles. Bien que ces informations soient de caractère général, ni secrètes ni importantes, cette fuite a soulevé un problème de confiance des Indiens envers DCNS.
Le Khanderi est sorti du chantier Mazagon Dock Limited de Mumbai et doit être remis à l’armée indienne d’ici la fin de l’année, après des essais d’abord à quai, puis en mer, en surface et en plongée. Il est le premier sistership du Kalvari, mis à l’eau en octobre 2016 et qui poursuit ses essais en vue d’une livraison prochaine à la marine indienne prévue pour mi-2017.
Le Kalvari et le Khanderi sont les premiers des six Scorpene commandés par l’Inde à DCNS. Les quatre autres bâtiments de ce type sont en construction, le rythme de production s’étant accéléré en vue de l’achèvement d’un sous-marin tous les 9 mois, le dernier devant être opérationnel d’ici 2020/2021.
Longs de 67 mètres et présentant un déplacement de 1.550 tonnes en surface, ces sous-marins pourront embarquer une vingtaine d’armes, comme des torpilles lourdes Black Shrak et des missiles antinavire Exocet SM39. Très automatisés, ils sont réputés comme particulièrement silencieux.
Le contrat de 3,5 milliards de dollars signé en 2005 prévoit le transfert de technologies à l’Inde. Ce contrat porte également sur l’achat de trois autres sous-marins en option qui seraient équipés d’un nouveau système de propulsion anaérobie (AIP) développé actuellement par l’agence indienne Defence Research and Development Organisation (DRDO).