La mise en œuvre du Plan d’action conjoint sur le programme nucléaire iranien célèbre ce lundi son premier anniversaire et se prépare en même temps à traverser une zone de turbulence avec l’entrée en fonction, cette semaine, du président élu américain, Donald Trump qui n’a jamais caché son hostilité à cet accord.
Un an après sa mise en œuvre, le bilan de l’accord est plutôt positif. Il parvient à assurer le caractère purement pacifique et civil du programme nucléaire iranien.
L’Association internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme de contrôle nucléaire des Nations unies, a déjà publié quatre rapports confirmant que l’Iran respectait ses obligations nucléaires.
La mise en œuvre de l’accord est suivie de près par la Commission conjointe, qui se réunit régulièrement, dans le but de détecter même les déviations mineures possibles et de prendre les mesures correctives si nécessaire.
De l’autre côté, pour l’Iran, l’accord permet à de grandes entreprises d’investir dans le pays. D’importants contrats ont été conclus dans le secteur pétrolier, l’industrie automobile, ou encore les avions commerciaux.
Le commerce entre l’Union européenne et l’Iran a augmenté de 63% au cours des trois premiers trimestres de l’année dernière et le Fonds monétaire international a prévu un vrai bond de la croissance du Produit Intérieur Brut réel du pays à hauteur de 6.6% en 2016/2017. Et surtout, l’accord a permis de régler pacifiquement un contentieux et un différend de longue durée au lieu d’un autre conflit militaire dans une région déjà trop déstabilisé.
Mais l’arrivée au pouvoir de Donald Trump fragilise cet accord. Le nouveau président des USA est hostile au texte qu’il a qualifié d’«horrible». Il a nommé dans son gouvernement des hommes connus pour leurs positions hostiles à l’égard de Téhéran et le Congrès, dominé par les républicains, serait déjà en train de préparer de nouvelles sanctions contre la République islamique.