Nouvelles évacuations conséquentes de migrants subsahariens de la Libye

Le Nigeria a rapatrié mardi à Lagos, 150 de ses ressortissants qui se trouvaient dans des camps de détention en Libye.

Dans le même temps, le gouvernement guinée a annoncé le retour de 872 migrants au courant du mois de novembre, grâce au concours de l’organisation internationale pour les migrations (OIM). La Guinée assure avoir rapatrié le maximum de ses ressortissants qui étaient coincés en Libye.

Les migrants nigérians ont été immédiatement enregistrés à leur arrivée à l’aéroport de Lagos par les services d’immigration puis par la NEMA, l’Agence nationale pour la gestion des urgences. Leurs premiers témoignages sont saisissants. Certains affirment avoir été utilisés pour porter les bombes et les munitions ou encore enterrer les cadavres.

Dans le cadre de ce plan de rapatriement d’urgence mené par Abuja, l’arrivée d’un autre avion était attendue dans la nuit de mardi à mercredi. D’autres pays sont dans cette même dynamique.

Le gouvernement nigérian a ajouté avoir accéléré la cadence de rapatriement de ses ressortissants de la Libye, dont plusieurs sont dans un mauvais état de santé et d’autres sont malades en raison de leurs conditions de vie insupportables et dégradantes.

Les autorités nigérianes assurent avoir recensé, suite à des visites de l’ambassade du pays en Libye menées en collaboration avec l’OIM, 2.778 ressortissants nigérians qui se trouvent actuellement dans des camps accessibles et sont prêts à être rapatriés.

La Guinée, qui compte le plus de ressortissants en Libye que tous les autres Etats africains, estime à plus de 300 le nombre de ses ressortissants, identifiés, qui se trouveraient encore en Libye dans l’attente d’un vol charter pour les rapatrier.

L’évacuation des migrants de la Libye a été adoptée comme mesure d’urgence lors de la rencontre des Chefs d’Etat de neuf pays d’Europe et d’Afrique en marge du 5ème Sommet UA-UE qui s’est achevé jeudi dernier à Abidjan.

Le Nigeria s’est engagé à rapatrier 250 migrants par semaine vers Lagos où ils seront ensuite acheminés dans leur ville d’origine ou recevront un peu d’argent avant de s’y rendre.

Andreï Touabovitch

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