Le Venezuela lance des projets avec de grands groupes étrangers dans le secteur pétrolier

En dépit de la crise qui secoue actuellement le Venezuela, le nouveau patron de la compagnie pétrolière du Venezuela, PDVSA, a reçu samedi les représentants de sociétés pétrolières et gazières internationales pour développer des projets en vue d’augmenter la production locale.

C’est dans ce but que le général Manuel Quevedo, nommé fin novembre à la tête de la PVSA, par le président Nicolas Maduro, a reçu les représentants du groupe pétrolier chinois CNPC, du russe Rosneft, du français Total, de l’américain Chevron, de l’espagnol Repsol et de l’italien ENI.

Dans un communiqué, PDVSA a indiqué que l’objectif de cette réunion était de « continuer à travailler à l’augmentation de la production et d’impulser le renouveau de l’industrie pétrolière et gazière ».

Le Venezuela détient les plus grandes réserves pétrolières mondiales. Mais sa production est passée de plus de 3 millions de barils par jour il y a 10 ans à moins de 2 millions de barils par jour.

Cette forte baisse la production locale est attribuée à la dégradation sensible de l’appareil productif, au manque d’investissements dans les infrastructures de ce secteur essentiel pour l’économie du pays. A cela s’ajoute la baisse des cours de l’or noir.

Cet état des choses a conduit le Venezuela à une crise économique et financière, le pétrole représentant 96% des revenus d’exportations du Venezuela et la moitié du budget fédéral.

Aujourd’hui, l’Etat vénézuélien et PDVSA sont aujourd’hui en défaut de paiement, en plus des affaires de corruption. La dette souveraine du Venezuela est évaluée à 150 milliards de dollars et celle de PDVSA en représente à elle seule 30%.

Andreï Touabovitch