Chine : ouverture du marché, augmentation des importations et lutte contre la pollution

Le Parti communiste chinois (PCC) a tenu pendant trois jours à Pékin, sa conférence économique annuelle, au cours de laquelle les autorités du pays ont fait état d’une plus grande ouverture du marché et de l’augmentation des importations du pays, tout en intensifiant la lutte contre la pollution atmosphérique qui frappe plusieurs villes.

Cette conférence économique annuelle tenue à huis-clos, a permis de passer en revue les précédentes politiques et d’envisager celles de 2018.

D’après un compte-rendu officiel publié par l’agence Chine nouvelle, en plus de l’ouverture et de l’extension du marché, les recommandations de la conférence économique annuelle du PCC portent sur une augmentation des importations grâce notamment à une réduction des droits de douane pour certains produits dans le but de promouvoir un commerce équilibré. Ces mesures traduisent la volonté des autorités chinoises de réformer l’économie du pays.

En stimulant les importations, la Chine veut orienter davantage son modèle économique vers la consommation intérieure alors que son économie était jusque-là portée par les exportations et les investissements publics qui, en contrepartie, ont lourdement endetté le pays.

La Chine, qui a commencé cet hiver à fermer les usines les plus polluantes afin de réduire les émissions de gaz nocifs, devrait poursuivre ses efforts en matière de lutte contre la pollution de l’air.

La Chine devrait enregistrer une croissance de 6,8% à la fin de cette année, néanmoins sa dette (publique et privée) dépasse les 250% du Produit Intérieur Brut (PIB) et continue de grimper, provoquant l’inquiétude des agences de notation et des organisations financières internationales.

Les observateurs internationaux estiment qu’il n’est pas sûr que la réorientation de l’économie du pays vers la consommation intérieure suffise à inverser la tendance puisque la conférence économique annuelle du PCC qui s’est achevée hier mercredi, n’a évoqué aucun plan anti-dette d’envergure mai elle au contraire, plaidé pour une hausse raisonnable du crédit.

Andreï Touabovitch