Sanctions de Washington contre Moscou suite à l’empoisonnement d’un ex-agent double au Royaume-Uni

La porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert a révélé mercredi dans un communiqué, l’intention des Etats-Unis d’imposer de nouvelles sanctions économiques à la Russie, après avoir déterminé que Moscou était derrière l’attaque à l’agent innervant Novitchok contre l’ex-agent double russe Sergueï Skripal qui vivait au Royaume-Uni.

La porte-parole a indiqué que les Etats-Unis, qui imposent déjà à la Russie des sanctions pour son rôle présumé dans la crise ukrainienne et les ingérences dans le processus électoral américain, ont déterminé le 6 août que le gouvernement russe avait utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation des lois internationales.

Cette détermination, conformément à la loi américaine de 1991 sur les armes chimiques et biologiques, entraîne l’imposition de sanctions économiques. Sans préciser la nature de ces sanctions, la porte-parole a aouté qu’elles devaient entrer en vigueur autour du 22 août.

Un haut responsable américain qui a requis l’anonymat a indiqué que les sanctions envisagées portent sur l’exportation vers la Russie de certains produits technologiques, comme des appareils ou de l’équipement électroniques, et qu’elles pourraient coûter «des centaines de millions de dollars» à l’économie russe.

En mars dernier, l’ancien agent double russe Sergueï Skripal, qui vit désormais en Angleterre, ainsi que sa fille Youlia, ont été victimes d’une tentative d’empoisonnement au Novitchok, à Salisbury, une ville du sud du pays.

Les deux s’en sont sortis après des semaines d’hospitalisation, ce qui n’a pas été le cas d’un autre couple empoisonnés avec du Novitchok dans la même région, une femme de 44 ans qui est décédée, alors que son compagnon s’est rétabli. Les deux avaient été hospitalisés le 30 juin.

Les services de renseignement britanniques ont imputé cette attaque à la Russie et l’affaire avait déclenché une grave crise diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux et une vague d’expulsions croisées de diplomates.

Andreï Touabovitch