Washington et Moscou peinent à s’entendre sur le traité de l’INF

Les autorités russes ont dénoncé le manque de progrès dans les négociations avec les américains suite à une rencontre à Pékin avec la sous-secrétaire d’Etat américaine Andrea Thompson consacrée au traité nucléaire sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).

Cette rencontre s’est tenue en marge d’une autre entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Cité par l’agence publique Ria Novosti, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a qualifié la position américaine d’«assez dure» et «destructrice», l’assimulant à un «ultimatum».

Washington accuse notamment Pékin et Moscou de ne pas dévoiler l’intégralité de leurs programmes nucléaires.

La Russie, dont l’armée a affirmé la semaine dernière, jouer «la transparence » en présentant à la presse le système de missiles 9M729 mis en cause par Washington, s’inquiète pour sa part du développement par les Etats-Unis de nouveaux missiles et drones et du déploiement de systèmes américains en Roumanie et en Pologne. Sergueï Riabkov s’est dit «inquiet pour le futur de la sécurité européenne et internationale».

En octobre dernier, le président américain Donald Trump avait annoncé son intention de se retirer du traité de l’INF, signé en 1987 entre l’URSS et les Etats-Unis et qui abolit l’usage des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5.500 kilomètres, au motif que Moscou ne le respectait pas.

Son pays a enfoncé le clou en décembre en donnant à la Russie 60 jours, avec échéance demain samedi 2 février, pour démanteler les nouveaux systèmes de missiles 9M729, qui violent le traité, sous peine de lancer leur procédure de retrait.

Les négociations entre Russes et Américains en janvier à Genève, ont été infructueuses. Les craintes d’un retour à la course à l’armement en cas d’annulation de l’iNF sont bien réelles.

Andreï Touabovitch