La Chine et les Etats-Unis ont tous deux salué hier jeudi, des avancées dans les négociations commerciales actuellement en cours à Washington.
L’agence officielle Chine nouvelle a annoncé des «avancées importantes», évoquant des discussions «sincères, précises et fructueuses» et le président américain Donald Trump a confirmé que «d’énormes progrès» avaient été réalisées sur ce dossier.
Pourtant, les principaux acteurs de ces pourparlers, le négociateur en chef américain Robert Lighthizer et son homologue chinois Liu He, influent conseiller du président chinois Xi Jinping, sont restés très discrets sur les tractations en cours.
Malgré ces avancées, il reste encore de nombreux points litigieux à régler avant de sortir de la crise sino-américaine. Donald Trump a annoncé que les négociateurs américains se rendraient en Chine «début février» pour poursuivre ces négociations.
L’administration Trump veut que la Chine mette fin à ses pratiques commerciales «déloyales», notamment le transfert forcé de technologies américaines dans le cadre de co-entreprises en Chine, le «vol» de la propriété intellectuelle américaine, le piratage, les subventions massives accordées aux entreprises publiques chinoises pour en faire des champions nationaux. Elle pousse également la Chine à réduire le déficit commercial américain massif et ouvre son marché aux entreprises américaines.
Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis pour mettre un terme à leur guerre commerciale ont commencé l’année passée mais avaient été suspendues, la Chine se montrant plutôt inflexibles.
La donne semble différente cette année avec une économie chinoise qui a connu en 2018 sa plus faible croissance en 28 ans, en raison notamment de cette guerre commerciale avec les Etats-Unis.
De son côté, la Maison Blanche s’est montrée inflexible sur l’échéance, affirmant que les 90 jours de trêve, consentie par Donald Trump et Xi Jinping le 1er décembre dernier lors d’une rencontre à Buenos Aires, qui s’achèveront le 1er mars, représentaient «une date limite ferme».
A défaut d’un accord, Washington menace de prendre des mesures supplémentaires en plus des taxes douanières supplémentaires sur plus de 250 milliards de dollars d’importations chinoises déjà imposées, ce à quoi Pékin a répondu par des tarifs douaniers additifs sur 110 milliards de biens américains.