Armements nucléaires : Le Parlement russe ratifie la prolongation du traité New Start avec les Etats-Unis

Le Parlement russe a ratifié hier ce mercredi à l’unanimité, une extension pour cinq ans, jusqu’en 2026, du traité New Start sur les armements nucléaires, qui devait expirer le 5 février.

Le vote russe intervient au lendemain de la première conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son nouvel homologue américain, Joe Biden, à l’issue duquel Washington et Moscou avaient indiqué mardi soir, qu’un accord avait été trouvé.

Les négociations sur le traité New Start étaient bloquées sous le mandat de l’ex-président Donald Trump. Signé en 2010, ce traité est un pilier de l’architecture internationale pour la maîtrise des armements nucléaires et du désarmement.

Facteur de stabilité stratégique, il est le dernier instrument encore en vigueur limitant les capacités des Etats-Unis et de la Russie, qui représentent encore près de 90% du stock mondial d’armes nucléaires. Il limite les arsenaux des deux pays à 1.550 ogives chacun, une baisse de près de 30% par rapport au plafond précédent fixé en 2002.

La prolongation de ce traité, première avancée diplomatique depuis des années entre les Etats-Unis et la Russie, suscite l’espoir d’une amélioration du dialogue entre Washington et Moscou, une semaine après l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

Toutefois, alors que leurs relations sont à leur point le plus bas niveau depuis la fin de la guerre froide, en raison de désaccords persistants sur de nombreux dossiers internationaux et d’accusations mutuelles d’ingérence, les deux puissances ont d’ores et déjà prévenu qu’elles se montreraient fermes sur leurs intérêts nationaux.

Selon sa porte-parole, le président américain, qui se veut plus offensif que son prédécesseur Donald Trump contre la Russie, a mentionné lors de son entretien téléphonique avec son homologue russe tous les sujets qui fâchent, à savoir l’agression de la Russie contre l’Ukraine, l’empoisonnement en août de l’opposant russe Alexeï Navalny, incarcéré depuis le 17 janvier, ou encore les accusations d’ingérrence électorale et d’attaques informatiques contre les Etats-Unis.

Andreï Touabovitch