Chine/Japon : le Yuan et le Yen, principales monnaies des échanges directs

A l’occasion d’une visite officielle en Chine du Premier ministre japonais Yoshihiko Noda, le Japon et la Chine ont signé ce lundi plusieurs accords financiers visant à encourager l’utilisation directe du yen et du yuan dans leurs échanges financiers qui représentent 60% des échanges sino-japonais. L’objectif étant de réduire leur dépendance face au dollar.
Parmi cette série d’accords financiers, figure un accord spécifique qui est destiné à booster l’utilisation directe du yen et du yuan dans les opérations commerciales et les investissements entre les deux pays. Ainsi, en utilisant directement leurs monnaies respectives dans les transactions, la Chine et le Japon pourront faire bénéficier leurs entreprises d’une diminution des coûts commerciaux et d’une protection contre les aléas monétaires engendrés par les fluctuations du dollar américain. Pour le Japon, ces accords sont perçus comme une démarche visant à rassurer son principal partenaire commercial, la Chine, à quelques semaines de son ralliement au vaste projet d’accord de libre-échange initié par les Etats-Unis dans l’Asie pacifique-le Trans-Pacific-Partnership (TPP). Interrogé sur la primauté entre les accords signés par la chine et d’autres pays et ceux conclus avec le Japon, le ministre japonais des finances, Jun Azumi a répondu que les derniers étaient plus importants au regard de l’énorme volume commercial entre les deux plus grandes économies d’Asie. Du coté de Pékin, le ministre chinois des affaires étrangères, Hong Lei a déclaré que ces accords permettront de renforcer les capacités de la région à maintenir une stabilité financière.
Selon une source du ministère japonais des affaires étrangères, la Chine et le Japon entameront à nouveau des discussions qui porteront, cette fois-ci, sur un traité de libre échange incluant la Corée du Nord d’ici le début de l’année prochaine.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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