Etas-Unis: Tournée asiatique du ministre américain de la Défense

aston-carterDans un discours de lundi à Phoenix dans l’Arizona, juste avant le début d’une tournée asiatique, le ministre américain de la Défense Ashton Carter a présenté une relation neutre entre la Chine et les Etats-Unis, affirmant que les deux pays ne sont pas des alliés mais n’ont pas à être des adversaires.

Pourtant, les raisons d’inquiétudes pour les Etats-Unis, mais également pour d’autres pays, au vu de certaines activités entreprises par la Chine sont nombreuses. Parmi ces activités, les Américains s’interrogent sérieusement sur l’opacité du budget de la Défense de la Chine, ses agissements dans le cyberespace et son comportement dans les conflits territoriaux en mer de Chine.

Mais loin de vouloir verser de l’huile sur le feu, l’administration américaine souhaite, par cette tournée asiatique du ministre de la Défense, saisir des opportunités pour améliorer la compréhension et « réduire le risque avec la Chine ». Les ambitions des Etats-Unis dans la région sont mal vues par la Chine qui multiplie les démonstrations de force, ce qui inquiète les pays voisins. Toutefois, les Etats-Unis et la Chine ne semblent ni l’un ni l’autre enclins à une escalade des tensions et c’est dans ce sens que les présidents des deux pays, Barack Obama et Xi Jinping, ont signé à l’automne dernier des accords pour « renforcer la confiance » entre eux.

Ashton Carter sera mercredi et jeudi à Tokyo dans une visite consacrée à l’actualisation des accords de défense entre le Japon et les Etats-Unis qui devraient également poursuivre leur stratégie pour déconcentrer leur présence militaire hors de leurs grandes bases traditionnelles comme celle d’Okinawa au Japon, avec de nouveaux accords pour déployer des militaires aux Philippines et en Australie. En Corée du Sud, Ashton Carter s’efforcera à rassurer les autorités du pays qui s’inquiètent de l’intensification de la coopération militaire américano-japonaise alors que les relations entre Séoul et Tokyo sont tendues sur la mémoire de la Seconde guerre mondiale.

Andreï Touabovitch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *