L’économie russe a surpris son monde en affichant au quatrième semestre de l’année 2014 une croissance de +0.4%, malgré les sanctions internationales qui lui ont été imposées suite à la crise ukrainienne.
Et d’après les observations des analystes de l’agence américaine Bloomberg, les signes de la résistance de l’économie russe sont nombreux. En plus de la croissance au quatrième trimestre de 2014, le rouble a surmonté avec brio ses vacillements de la fin de l’année dernière quand elle était la proie d’une spéculation féroce pour regagner 4% de sa valeur depuis le début de l’année 2015, devant sur la période l’une des monnaies les plus performantes.
Et contre toute attente, les investisseurs internationaux signent un retour remarqué sur le marché des obligations et des investissements russes. Toujours depuis le début de l’année, les investissements et les obligations russes ont rapporté 7% environ. La Russie vient également de prendre son tour de présidence des BRICS, le groupe des pays émergents qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. C’est à elle que devrait échoir la responsabilité de piloter le lancement de la nouvelle Banque de développement décidée par les pays émergents pour contrebalancer l’omnipotence du FMI.
Le coup est dur à encaisser pour les pays européens qui ont mis leurs intérêts en jeu via les sanctions. Face à l’effondrement du rouble, les Russes ont été forcés d’acheter des produits locaux, ce qui a profité à la société et renforcé la résilience de l’économie du pays. Malgré les prévisions de la Banque mondiale d’une baisse du PIB russe de -3.8% pour 2016, plus de la moitié des membres de l’Union européenne plaident désormais pour un assouplissement des sanctions.