Amnesty révèle la force de frappe de l’Etat islamique en Syrie et en Irak

ai-force-frappe-eiL’ONG Amnesty International a publié mardi dernier, un rapport qui détaille la force de frappe de l’Etat islamique, l’une des organisations terroristes les plus puissantes du monde dont les combattants ont essentiellement profité de l’anarchie en Irak et en Syrie.

Le rapport d’Amnesty International révèle que l’Etat islamique aurait pu équiper trois divisions d’une armée conventionnelle, soit entre 40.000 et 50.000 soldats, avec les armes qu’il a saisies à l’armée irakienne durant le seul mois de juin 2014.

Les stocks de munitions non sécurisés disséminés à travers l’Irak étaient estimés en septembre 2003, par l’armée américaine à 650.000 stocks. Par ailleurs, plus de 100 types d’armes et de munitions utilisées par l’Etat islamique en Irak et en Syrie ont été achetés au départ à pas moins de 25 pays malgré l’embargo prévu par la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l’ONU, contre la vente d’armes à l’Etat islamique et au Front al-Nosra .

Mardi, c’est la composante humaine de la force de l’Etat islamique qui était sous les projecteurs avec la publication par Soufan Group, un institut spécialisé dans le renseignement basé à New-York, d’un rapport qui affirmait que le nombre de combattants djihadistes présents en Syrie étaient d’au moins 27.000 hommes. Ce nombre en forte croissance, qui n’était que de 12.000 en juin 2014, est d’autant plus inquiétant que dans l’intervalle une coalition d’une soixantaine de pays menée par les Etats-Unis a mené des frappes aériennes contre les djihadistes, tuant plusieurs milliers d’entre eux. Les pays européens ont également multiplié leurs efforts pour éviter l’afflux de leurs ressortissants pour gonfler les rangs des djihadistes en Syrie et en Irak.

Les djihadistes étrangers de l’Etat islamique proviennent de 86 pays, principalement d’Europe occidentale, du Moyen-Orient et du Maghreb. La menace ne s’arrête pas là parce que Soufan Group affirme qu’entre 20 et 30% des djihadistes étrangers retournent dans leur pays, ce qui constitue un grand défi pour les agences de sécurité alors que l’Etat islamique lance de plus en plus d’attaques à l’étranger.

Andreï Touabovitch

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