Les Etats-Unis vont renforcer les conditions d’entrée pour certains voyageurs étrangers

esta-usaLe Congrès des Etats-Unis devrait adopter un texte de loi renforçant les conditions d’entrée sur le territoire américain pour certains voyageurs américains, jugés « à risque ». La mobilisation qu’a suscitée e ce projet de loi, n’a vraisemblablement pas dissuadé les autorités américaines.

Dans les jours à venir, le Congrès américain devrait avaliser le durcissement du programme d’exemption de visas (ESTA) dont jouissent 38 Etats riches, parmi lesquelles 30 se situent sur le continent européen, de sorte à en exclure certains touristes jugés à risque.

Le texte comprend la mesure approuvée par la Chambre des représentants il y a une semaine sur l’ESTA, écartant les ressortissants de ces 38 pays disposant de la double nationalité avec l’Irak, la Syrie, l’Iran et le Soudan, ces quatre Etats étant considérés comme soutenant le terrorisme par les Etats-Unis. La même mesure s’applique à ceux qui se sont rendus dans ces quatre pays depuis mars 2011. Il sied de préciser que ces voyageurs auront toujours la possibilité de se rendre sur le sol américain sauf qu’ils devront désormais obtenir un visa préalable à leur déplacement pour affaires ou tourisme. Une manière de les contraindre de se présenter auprès d’une représentation diplomatique américaine.

A l’heure actuelle, à peu près 20 millions de voyageurs se rendent chaque année sans visa aux USA pour des séjours ne dépassant pas les 90 jours. Dans ce lot figurent environ 13 millions de touristes européens.

L’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) aux Etats-Unis, David O’Sullivan, avait, au nom de la diplomatie européenne, menacé Washington de représailles, l’ESTA étant basé sur la réciprocité. La même autorité a également évoqué la possibilité pour Bruxelles de ne plus tolérer que cinq des 28 pays membres de l’UE ne jouissent pas de l’exemption de visas d’entrée sur le territoire américain.

De leur côté, certaines ONG jugent ce texte discriminatoire étant donné que les USA feraient la différence entre certains ressortissants européens, disposant ou non de la nationalité d’un autre pays.

Andreï Touabovitch

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