Passe d’armes diplomatique entre Washington et Pyongyang

kerry-coreeLes Etats-Unis et la Corée du Nord poursuivent leur bras de fer à distance, se renvoyant la responsabilité de la montée des tensions dans la péninsule nord-coréenne.

A la mise en garde adressée par le secrétaire d’Etat américain John Kerry de «conséquences réelles» à la Corée du Nord à propos de ses programmes nucléaires et de missiles balistiques, Pyongyang a répliqué hier mardi, arguant que la poursuite ou non de ses essais dépendait de l’attitude de Washington.

Au cours d’une conférence de presse, John Kerry avait annoncé la détermination des participants aux rencontres annuelles des nations d’Asie du Sud-Est élargies aux grandes puissances, à faire comprendre au régime communiste nord-coréen que des conséquences réelles suivraient ses actions.

Chaque essai nucléaire nord-coréen, d’octobre 2006 à janvier 2016, a été suivi d’un renforcement des mesures punitives décrétées par l’ONU, les Etats-Unis et l’Union européenne, des sanctions qui visent des établissements financiers ou des entreprises liées aux activités nucléaires ou balistiques de la Corée du Nord.

La semaine dernière, les Etats-Unis ont décidé de placer le leader nord-coréen Kim Jong-Un sur une liste noire des personnes sanctionnées en invoquant de graves violations des droits de l’Homme, ce que Pyongyang a assimilé à une «déclaration de guerre».

De son côté, la Corée du Nord ne se laisse pas démonter. Le nouveau ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-Ho a immédiatement réagi à la conférence de presse de John Kerry en déclarant que la question d’effectuer des essais nucléaires supplémentaires dépendait entièrement des Etats-Unis.

Le processus diplomatique pour un apaisement des tensions dans la péninsule nord-coréenne est au point mort depuis l’échec en 2008 des pourparlers à six entre les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la Chine. La situation ne semble pas près à s’améliorer avec la rupture par Pyongyang il y a deux semaines, du canal dit de New-York, qui permettait aux Etats-Unis et à la Corée du Nord, de communiquer via des diplomates au siège des Nations unies en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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