Samsung Electronics, navire amiral du géant conglomérat sud-coréen, a annoncé ce mardi un bond de 50% de son bénéfice opérationnel au 4ème trimestre 2016.
Cette nouvelle ne pouvait pas mieux tomber, alors que le groupe enchaîne les crises, entre le rappel de son smartphone phare le Galaxy Note 7 et son implication dans le retentissement scandale de corruption qui a précipité la destitution de la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye.
Dans un communiqué, le groupe annonce un résultat net entre octobre et décembre 2016 pour Samsung Electronics de 7,4 milliards d’euros, en hausse de 50,2% sur un an.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce très bon résultat. Tout d’abord, l’excellente forme du secteur des composants, en particulier les puces mémoires et le segment des écrans. Le groupe a également su profiter du renforcement du dollar.
Sur l’ensemble de l’année 2016, le bénéfice d’exploitation a progressé de 10,7% sur un an, à 23,34 milliards d’euros, bien que le chiffre d’affaires n’ait progressé que de 0,6% à 161,4 milliards d’euros. Les analystes s’attendent à ce que la tendance se poursuive en 2017.
Ces résultats sont un éclairci dans un ciel qui n’a cessé de s’assombrir ces derniers mois. Tout d’abord, le premier conglomérat sud-coréen a été contraint en septembre d’ordonner le rappel planétaire du Note 7 pour cause de batteries explosives.
Entre le manque à gagner et l’impact, plus difficile à estimer, sur son image, cette débâcle commerciale a coûté à Samsung des milliards d’euros. De plus, l’héritier du groupe, Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics, a été entendu pendant 22 heures par des enquêteurs qui le soupçonnent de corruption et d’abus de biens sociaux dans le scandale impliquant la présidente sud-coréenne. Lee Jae-Yong a cependant réussi à échapper à l’arrestation réclamée par les enquêteurs.