Environ 70 blessés de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) fidèle au maréchal Khalifa Haftar, autorité non reconnue dans l’Est de la Libye, ont été évacués cette semaine en Russie, pour y recevoir des soins médicaux, a confié jeudi à la presse un porte-parole de l’ANL.
Cette opération montre la nature des rapports qu’entretient Moscou avec le commandement de l’ANL, qui a toujours refusé de se soumettre à l’autorité du gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et internationalement reconnu.
A en croire le porte-parole de l’ANL, Mohamad Ghanim, 70 soldats blessés de l’Armée Nationale Libyenne, ont été transférés mardi dernier en Russie à bord de «deux avions appartenant à l’Etat russe». Et d’ajouter que la Russie s’est engagée à prendre en charge 500 blessés supplémentaires ou plus «selon les besoins », dans le cadre « d’un accord entre le commandement général (de l’ANL) et l’Etat russe».
Le gouvernement russe a fait de nombreux gestes de rapprochement envers le maréchal Khalifa Haftar. Pas plus tard que le 11 janvier dernier, ce dernier a visité le porte-avions russe Amiral Kouznetsov croisant au large de la Libye. Le chef controversé de l’ANL y a été accueilli avec les honneurs avant d’échanger, par vidéoconférence, avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Le maréchal Khalifa Haftar a également effectué deux visites à Moscou en 2016. En novembre dernier, il y avait demandé de l’aide pour lever l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies depuis 2011.