Près de 900 agents de la police de l’Etat brésilien d’Espirito Santo, situé dans le nord de Rio de Janeiro, ont mis un terme dimanche, à une grève observée durant les huit jours précédents, en reprenant leurs activités.
Cet arrêt de travail avait donné lieu à une multiplication d’actes de violence et de délits dans cet Etat fédéré du Brésil.
Compte tenu de cette situation, les autorités brésiliennes avaient ordonné le déploiement d’environ 3.100 militaires et membres des unités d’élite de la police fédérale, qui avaient pour mission de rétablir l’ordre dans l’Etat d’Espirito Santo qui s’est transformé en lieu de pillages, suite à la grève des agents de police, qui réclamaient des revalorisations salariales.
Le taux de criminalité y a sextuplé au cours de la semaine dernière pendant que les échoppes, les établissements scolaires et les centres hospitaliers sont demeurés fermés. La plupart des violences sont survenues dans les quartiers pauvres de Vitoria, la capitale de l’Etat d’Espirito Santo comptant deux millions d’habitants qui tirent leurs revenus de l’activité minière, pétrolière et portuaire.
Un syndicat de police a indiqué que 142 meurtres ont été commis depuis le début de la grève, principalement en lien avec le narcotrafic même si nombre de passants ont également été tués.
L’Etat d’Espirito Santo n’a pas répondu aux revendications salariales des policiers grévistes, qui plaident pour une augmentation de leur salaire mensuel d’environ 850 euros (935 dollars), soit une des rémunérations les plus modestes du pays.