Séoul, Tokyo et Washington ont fermement condamné les tirs, ce lundi, de quatre nouveaux missiles balistiques par la Corée du Nord. Trois d’entre eux ont fini leur course dans la zone économique exclusive du Japon, qui s’étend jusqu’à 370 kilomètres de ses côtes.
D’après le ministère japonais de la Défense, les missiles ont été tirés depuis la base nord-coréenne de Tongchang-ri, près de la frontière avec la Chine. Les garde-côtes japonais n’ont pour l’heure constaté aucun dommage infligé au Japon par ces tirs.
La Corée du Sud a déclaré être en train «d’analyser de près» les nouveaux tirs nord-coréens. Selon les premières constatations, les missiles ont parcouru un millier de kilomètres, atteignant une altitude de 260 kilomètres. Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, les projectiles nord-coréens seraient des missiles balistiques intercontinentaux KN-08 ou KN-14.
Suite aux tirs nord-coréens, le Japon a organisé deux réunions d’urgence du Conseil de la sécurité nationale selon l’agence Kyodo et le chef de la diplomatie du pays a annoncé qu’il projetait d’évoquer le sujet avec la Chine et la Russie, en plus des contacts déjà établis avec les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Les tirs répétés de la Corée du Nord sont une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et considérés comme des actes de provocation.
Les nouveaux tirs de ce lundi coïncident avec des exercices militaires conjoints de grande envergure des armées sud-coréenne et américaine en Corée du Sud.
L’état-major général de l’Armée populaire coréenne a averti la semaine dernière que la Corée du Nord pourrait riposter à ces manœuvres, perçues par elle comme une répétition générale d’une invasion de son territoire.