La Cour suprême indienne a décidé d’interdire la vente ou l’immatriculation de 824.000 véhicules, des motos aux camions en passant par les voitures et les triporteurs, ne correspondant pas aux nouvelles normes d’émissions polluantes.
Cette décision a pour but d’aider à respecter les nouvelles normes de protection de l’environnement BS-IV qui imposent des moteurs plus propres. La nouvelle réglementation doit entrer en vigueur dès demain samedi 1er avril.
Les entreprises propriétaires des véhicules mis en cause, ont demandé un délai raisonnable pour écluser le stock existant produit avant le 31 mars, mais cette demande a été rejetée par les juges qui ont estimé qu’ils avaient choisi «de ne rien faire et ont échoué à prendre des mesures proactives efficaces» à l’approche de l’échéance du 1er avril.
L’Inde a annoncé qu’elle souhaitait passer directement au niveau supérieur des normes de protection de l’environnement, le BS-VI, d’ici avril 2020, sautant ainsi l’étape intermédiaire BS-V.
L’Inde est le cinquième marché mondial de l’automobile. Chaque année, le pays vend des millions de nouveaux véhicules qui, pour beaucoup, vont s’engouffrer dans les rues déjà très polluées des agglomérations indiennes. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a désigné en 2014 New Delhi comme la ville la plus polluée du monde.
La ville a d’ailleurs franchi la barre record des 1.000 microgrammes de particules par mètre-cube d’air, un niveau vingt fois supérieur aux valeurs recommandées par l’OMS.
En novembre dernier, environ 1.800 écoles de la capitale ont fermé leurs portes à cause de la qualité de l’air et selon un récent rapport, la pollution de l’air occasionne chaque année en Inde, près de 1,1 million de décès prématurés, un nombre en forte progression depuis vingt-cinq ans.