L’Inde a rejeté hier lundi les accusations des diplomates de 44 pays africains accrédités à New-Delhi, qui l’on accusée de ne pas en faire assez pour mettre un terme aux agressions dont de jeunes Africains sont parfois victimes.
Vendredi, une quarantaine de diplomates africains avaient rédigé un communiqué de presse, publié lundi. Dans ce rare communiqué, les diplomates ont estimé que le gouvernement indien n’avait pas pris, face aux violences, « des mesures dissuasives suffisantes ». Ils ont condamné gravement la hausse des attaques racistes dans le pays et menacé de New Delhi de porter l’affaire devant les instances internationales, plus précisément le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. New Delhi a réagi en qualifiant ces accusations de « regrettables ». La ministre des Affaires étrangères dit regretter des actes criminels isolés qui ne sont en aucun cas une manifestation de « racisme » dans la société indienne.
Cet échange diplomatique intervient une semaine après le passage à tabac de cinq Nigérians par des dizaines indiens. La foule les accusait d’être responsables de la mort par overdose d’un jeune Indien, en lui ayant fourni de la drogue. New Delhi affirme que l’enquête concernant cet incident qui a eu lieu dans la lointaine banlieue de Delhi suit son cours.
Les agressions contre des Africains sont courantes dans le pays. L’an dernier, un jeune Congolais a même été tué en pleine rue, après une querelle avec un chauffeur de rickshaw. Ce climat constitue un frein pour New Delhi qui essaie d’accroître les échanges économiques avec les pays émergents africains et leur a même offert 50 000 bourses d’études.