La Chine a mis à l’eau, ce mercredi, son second porte-avions, qui a la particularité d’avoir été entièrement construit dans le pays.
Cette prouesse technologique rapproche la Chine de son objectif de devenir une grande puissance navale et appuie ses ambitions dans la mer de Chine du Sud face à l’influence militaire des Etats-Unis dans la région.
Le vice-président de la commission militaire centrale de Chine, le général Fan Changlong a assisté à la cérémonie de mise à l’eau du nouveau porte-avions.
En construction depuis 2013 dans les chantiers navals de Dalian, la mégapole du nord-est chinois en bordure de la mer Jaune, le T-001A est un navire à propulsion diesel, doté d’une piste d’envol de type tremplin à ski. Long de 315 mètres, il devrait être opérationnel en 2020. Mais sa piste courte limite la quantité de carburant, et donc l’autonomie, ainsi que l’armement que les avions peuvent emporter au décollage.
Ce second porte-avions de la marine chinoise reste cependant plus sophistiqué que le Liaoning, le premier porte-avions chinois mis en service en 2012, qui avait été construit par un chantier naval soviétique et acheté à l’Ukraine puis transformé. Un troisième porte-avions chinois, en principe doté d’un système de catapultage semblable à celui du Charles-de-Gaulle français, est en chantier à Shanghai.
Avec ces porte-avions, la Chine entend se placer au-dessus des autres pays de la région et pousser sa présence en mer de Chine du Sud et en Asie du Sud-Est. Mais les experts estiment qu’il faudra plusieurs décennies à la Chine pour atteindre le niveau technologique des super porte-avions américains, les Etats-Unis comptant dix porte-avions, tous à propulsion nucléaire.