La Turquie pourrait appeler l’OTAN en vue de la protection de sa frontière avec la Syrie. Ce, suite à des tirs répétitifs provenant du dernier pays vers la Turquie.
Si la Turquie recourt à l’OTAN, elle pourrait invoquer l’article 5 de la charte de l’Alliance Atlantique sur la solidarité collective, lequel stipule : « si un pays de l’OTAN est victime d’une attaque, chaque membre de l’Alliance doit considérer cet acte comme une attaque dirigée contre l’ensemble des membres et doit prendre les mesures nécessaires pour venir en aide au pays allié attaqué ». Selon la presse turque, le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan l’a affirmé : « nous avons beaucoup d’options… Nous avons des droits découlant de la violation de la frontière. Il y a aussi l’option d’invoquer l’article 5 de la charte de l’Otan. Nous déciderons en fonction des développements », a-t-il déclaré d’après le journal Sabah. De son côté, l’Otan a souvent réaffirmé qu’elle ne comptait pas intervenir en Syrie. Néanmoins, elle a affirmé hier prendre « très au sérieux » la protection des Etats membres et s’est dite « très préoccupée », notamment, par les « récents incidents à la frontière avec l’allié turc ».
Il faut noter que l’article 5 n’est que très rarement invoqué. Cette disposition a prévalu pour la première fois après le double attentat du 11 septembre 2001. En comparaison avec ce qui se passe à la frontière turco-syrienne, on est encore loin d’un tel conflit. D’où, la prudence du ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu au sujet de cet article 5: « Ce n’est pas d’actualité, aujourd’hui l’actualité c’est le cessez-le-feu en Syrie conformément au plan de l’émissaire international Koffi Annan ».