Les Etats-Unis ont réduit l’aide à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens «UNRWA», en n’envoyant que 60 millions de dollars à l’agence sur les 125 millions de dollars qui devaient être initialement versés.
Le département d’Etat américain a cependant tenu à assurer que le gel du versement de 65 millions de dollars à l’UNRWA ne devait pas être perçu comme une sanction. Sa porte-parole Heather Nauert l’a plutôt présenté comme un signe de la volonté de Washington de réformer le fonctionnement de l’agence onusienne.
Le versement des 65 millions de dollars restants, sur une enveloppe de 125 millions qui représente le tiers de la contribution annuelle des Etats-Unis au budget de l’UNRWA, est pour le moment retenu.
Le département d’Etat américain a beau atténué sa portée, cette décision apparait comme la mise à exécution de la menace du président américain Donald Trump.
En décembre dernier, après que Washington ait reconnu unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël, et face à la colère des Palestiniens qui avaient décidé de rejeter le plan de paix américain, Donald Trump avait menacé de couper l’aide financière américaine aux Palestiniens s’ils refusaient de discuter avec lui d’une solution pacifique à leur conflit avec l’Etat sioniste.
Le financement américain à l’UNRWA est destiné notamment à payer les salaires des employés des écoles et le la santé en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Les Etats-Unis sont le principal contributeur de l’UNRWA, l’agence onusienne en charge des cinq millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient. La réduction permanente de l’aide américaine ou sa suspension pourrait déstabiliser en profondeur la région.