Les députés allemands ont officiellement réélu ce mercredi Angela Merkel au poste de chancelière pour un quatrième mandat consécutif.
Plus précisément, 364 élus sur les 688 ont voté en faveur d’un nouveau mandat de Mme Merkel qui a donc obtenu 9 voix de plus que la majorité requise et, en même temps, 35 voix de moins que sa majorité théorique, constituée de 399 députés de la CDU-CSU et du SPD.
Ce résultat, à la fois serré et paradoxal, ne fait que refléter les péripéties auxquelles la chancelière allemande a été confrontées pour former une nouvelle grande coalition.
Quoi qu’il en soit, Angela Merkel va prêter serment à la mi-journée, avant de présider le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement allemand dans l’après-midi.
C’est donc l’épilogue d’une quête de majorité gouvernementale longue de six mois. Jamais depuis l’instauration de la démocratie en Allemagne un délai si important n’avait été nécessaire pour former un gouvernement.
Durant son quatrième mandat à la tête de l’Exécutif allemand, Mme Merkel devra faire face à la montée de l’extrême-droite. En effet, la formation politique Alternative für Detschland (« Alternative pour l’Allemagne », AfD) constitue désormais la première force d’opposition, forte de 92 élus.
Ce parti a su attirer l’électorat dépité par l’équilibrisme d’Angela Merkel et celui choqué par l’accueil de près d’un million de demandeurs d’asile en 2015.