La Russie a emboîté le pas à la Chine et l’Union européenne en saisissant ce jeudi l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pour dénoncer les droits de douanes américains sur les importations d’acier et d’aluminium, dont la Russie est l’un des grands producteurs et exportateurs.
Début mars, Washington a annoncé des droits de douanes supplémentaires sur les importations américaines d’aluminium, entraînant des frictions avec plusieurs de ses partenaires commerciaux, frictions qui n’ont cessé de se multiplier depuis.
A la mi-avril, c’est l’Union européenne qui, bien qu’exemptée des droits de douanes supplémentaires jusqu’au 1er mai, avait saisi l’OMC pour demander des consultations avec les Etats-Unis dans le cadre de l’Accord sur les sauvegardes, car Bruxelles estime que les mesures américaines sont des mesures de sauvegarde.
Et le 5 avril dernier c’était au tour de la Chine, qui, elle, n’a pas été exemptée par l’administration Trump, de saisir l’OMC dans ce même dossier.
La Russie reprend l’argumentaire de l’Union européenne qui avait avancé que les Etats-Unis n’avaient pas notifié ces mesures au Comité des sauvegardes de l’OMC.
Celles-ci, selon l’OMC qui les autorisent seulement lorsque l’accroissement des importations de produits particuliers cause ou menace de causer un dommage grave à la branche de production nationale du pays importateur, doivent être appliquées quelle que soit la provenance du produit.
Les Etats-Unis, qui ne considèrent pas leurs mesures comme des mesures de sauvegarde, ont annoncé hier jeudi, qu’ils étaient prêts à entamer des «discussions» avec l’Union européenne si ces dernières mesures ne sont pas régies par l’Accord sur les sauvegardes.