La Maison Blanche a annoncé dans un communiqué, la reprise ce vendredi, des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, suite à une réunion la veille des négociateurs américains et chinois avec le président Donald Trump.
Les négociations se poursuivent, mais sous des augures peu favorables. La Maison Blanche exige de Pékin une réduction de 200 milliards du déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine, un déficit qui a atteint 375 milliards en 2017.
Peu avant sa réunion avec les négociateurs américains et chinois, Donald Trump avait exprimé son pessimisme quant à l’issue des discussions, déclarant avoir «tendance à douter» qu’il puisse y avoir un accord avec Pékin dans son conflit commercial avec les Etats-Unis.
Pourtant, la volonté des deux parties de parvenir à un accord est manifeste. La réunion de Donald Trump avec la délégation chinoise, dont fait partie le vice-Premier ministre chinois Liu He, un proche du président Xi Jinping chargé de la politique économique de la Chine, ne figurait initialement pas dans son agenda.
Selon le New York Times, Pékin serait disposée à faire d’importantes concessions mais rien n’a filtré hier des échanges entre Donald Trump et Liu He, ni de ceux avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
La première session de pourparlers à Pékin il y a deux semaines avec des hauts responsables américains, dont Steven Mnuchin, s’était achevée sans avancée majeure.
Déjà sous le coup de taxes de 25% sur ses exportations d’acier vers les Etats-Unis et de 10% sur celles d’aluminium, la Chine est aussi menacée de nouvelles taxes sur 50 milliards de dollars de marchandises pour compenser ce que Washington considère comme du vol de propriété intellectuelle aux dépens des entreprises américaines. En retour, Pékin menace de taxer les biens américains à hauteur de 50 milliards de dollars.