Le lac de Tibériade, la principale réserve d’eau douce d’Israël, va être alimenté en eau de mer dessalée pour compenser les effets de cinq années de sécheresse, a annoncé hier lundi, le directeur adjoint du ministère israélien de l’Energie, Yechezkel Lifshitz.
L’eau dessalée sera acheminée par une des rivières qui se jettent dans le lac et permettra d’assurer l’approvisionnement en eau de la population. A cette fin, deux usines de dessalement de l’eau de mer en Galilée occidentale seront construites dans le nord d’Israël et à Nahal Sorek, dans le sud du pays.
D’ici à 2023, ces usines doivent produire 300 millions de mètres cubes. Elles doivent renforcer les cinq usines qui de dessalement actuellement en activité dans le pays et qui fournissent 670 millions de mètres cubes d’eau.
Selon Yechezkel Lifshitz, 80% de l’eau potable consommée par les ménages israéliens provient de ces usines de dessalement. Mais tous les travaux auront un final un coût élevé, entre 70 et 80 cents de dollar par mètre-cube.
Le plan du gouvernement prévoit également des travaux d’aménagement et l’arrêt des opérations de pompage pour sept rivières qui s’écoulent dans le nord du pays. Cette stratégie découle d’un plan adopté dimanche par le gouvernement israélien.
Les autorités du pays se devaient de réagir face à une situation qui devenait inquiétante. Le lac de Tibériade, situé à 200 mètres au-dessous du niveau de la mer et s’étendant sur 160 kilomètres carrés, fournissait il y a dix ans 400 millions de mètres cubes d’eau par an.
Mais le pompage a dû être limité à entre 30 et 40 millions de mètres cubes par an suite à une série d’hivers secs, cinq années consécutives de sécheresse, qui a réduit son niveau.