D’après des statistiques actualisées lundi par le gouvernement américain, plus de 2.300 enfants et jeunes migrants ont été séparés, en l’espace de cinq semaines, de leurs parents soupçonnés d’être entrés illégalement sur le sol américain.
Le département américain de la Sécurité intérieure a indiqué qu’entre le 5 mai et le 9 juin, 2.342 mineurs ont été séparés de leurs proches adultes, ce qui correspond à une moyenne quotidienne de plus de 66 séparations.
A titre comparatif, le même ministère avait indiqué vendredi dernier que 1.995 mineurs avaient été séparés de leurs parents entre le 19 avril et le 31 mai, soit une moyenne de près de 47 cas par jour.
Ces chiffres montrent une accélération de cette pratique depuis que le secrétaire américain à la Justice, Jeff Sessions, a annoncé, le 7 mai dernier, une politique de tolérance zéro à la frontière avec le Mexique en matière d’immigration clandestine.
De son côté, le président américain Donald Trump a défendu ces séparations, assurant qu’il ne laisserait pas son pays devenir « un camp pour migrants » tout en accusant l’opposition démocrate d’empêcher une réforme sur l’immigration.
Sur la base de la politique de tolérance zéro devant l’immigration irrégulière, le gouvernement américain a décidé d’emprisonner de manière systématique les clandestins, qu’ils aient des enfants ou non. Ne pouvant être incarcérés avec leurs proches, ces jeunes sont séparés et admis dans des centres d’hébergement, une politique qualifiée d’«inadmissible» et de «cruelle» par les Nations Unies.