Le mouvement de grève qui paralyse la compagnie d’électricité Eskom a un fort impact sur la population sud-africaine. Tout le pays connaît un délestage depuis vendredi dernier en raison de l’arrêt de travail observé par nombre de salariés de cette entreprise publique, lesquels réclament une revalorisation salariale.
Divers quartiers des grandes villes sud-africaines sont privés d’électricité durant cinq à six heures par jour, ce qui n’était plus arrivé depuis des années. D’après Eskom, ce délestage vise à économiser de l’énergie de sorte à ne pas déstabiliser l’ensemble du réseau. En raison de la grève, la compagnie nationale d’électricité dit ne pas être en mesure de satisfaire la forte demande caractéristique de la période d’hiver austral.
Les employés d’Eskom plaident pour 15 % d’augmentation salariale. Jusqu’à présent, l’entreprise publique, qui s’est endettée de manière importante sous la présidence de Jacob Zuma, rejette cette requête. Les deux parties vont poursuivre les discussions dès aujourd’hui (lundi) à Johannesburg.
Entre temps, des nouvelles coupures d’électricité sont à craindre dans les jours à venir. Pour cause, les réserves de charbons d’Eskom ont sensiblement baissé. Cette entreprise soupçonne aussi les grévistes de saboter la fourniture de cette source d’énergie aux centrales. Si ces coupures d’électricité se poursuivent, l’économie sud-africaine sera sérieusement ralentie.