Les nouvelles sanctions décidées par les Etats-Unis contre la Russie accusée d’être à l’origine d’une attaque au Novitchok, sont entrées en vigueur hier lundi.
Elles portent entre autres, sur l’exportation de certains produits technologiques, comme des appareils ou de l’équipement électroniques, ou sur les ventes d’armes à la Russie.
Mais au nom des «intérêts de la sécurité nationale», les Etats-Unis ont exclu de la liste des produits concernés par les sanctions, ceux ayant un lien avec la coopération spatiale. De même, la fin de l’aide étrangère à la Russie, théoriquement prévue par les sanctions, est «suspendue».
Un responsable américain avait estimé au début de ce mois, que les nouvelles sanctions américaines pourraient coûter « des centaines de millions de dollars » à l’économie russe.
Début août, Washington était parvenu aux mêmes conclusions que Londres en imputant à Moscou l’empoisonnement au printemps à Salibusbury de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à l’agent chimique innervant Novitchok.
Washington avait promis suite à ces conclusions, de nouvelles sanctions si le Congrès ne s’y opposait pas. La simple annonce de ces sanctions à venir avait suffi pour faire chuter les marchés financiers russes et le rouble.
Maintenant que les sanctions américaines sont entrées en vigueur, la Russie a 90 jours pour déclarer qu’elle n’utilise plus d’armes chimiques ou biologiques, s’engager à ne plus le faire à l’avenir et permettre des inspections pour s’assurer de leur élimination.
A défaut de quoi, une nouvelle salve de sanctions américaines pourraient entrer en vigueur, pouvant aller jusqu’à l’interdiction des aéroports américains aux compagnies aériennes russes ou même la suspension des relations diplomatiques entre les deux pays.