Frank Romano, un juriste franco-américain, a annoncé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la décision dimanche dernier d’un tribunal israélien de le remettre en liberté. Il avait été arrêté le vendredi précédent par les forces israéleinnes lors d’une manifestation contre la démolition d’un village bédouin palestinien.
D’après des sympathisants, la justice israélienne l’a même autorisé à rester en Israël jusqu’au 25 septembre, date initialement prévue de son départ, moyennant le dépôt d’une caution de 240 euros et la présentation d’un garant à hauteur de 1.200 euros supplémentaires.
Professeur de droit à l’Université Paris Nanterre, Frank Romano a été arrêté alors qu’il manifestait en Cisjordanie avec des militants pro-palestiniens pour la défense du village de Khan al-Ahmar, à l’est de Jérusalem. La manifestation a donné lieu à des échauffourées et les forces israéliennes ont accusé Frank Romano d’entrave à leur action, bien que lui-même se défend de toute violence.
Il a comparu dimanche soir devant un tribunal de Jérusalem après avoir refusé de signer le document d’acceptation de la procédure qui prévoyait son expulsion immédiate, sans comparution devant un juge.
Village construit en tôle et en toile où vivent environ 200 Bédouins, Khan al-Ahmar revêt pourtant une importance stratégique. Des gouvernements européens, les Nations unies et des Organisations Non Gouvernementales font pression contre sa démolition, approuvée le 5 septembre par la Cour suprême israélienne après des années de bataille judiciaire, estimant qu’elle permettrait d’étendre les colonies israéliennes dans un secteur stratégique et couper la Cisjordanie en deux, ce qui compromettrait davantage l’éventuelle création d’un Etat palestinien sur ce territoire.