La Belgique craint une pénurie d’électricité d’origine nucléaire en novembre prochain, en raison de l’indisponibilité à cette période, de la majorité des réacteurs nucléaires exploités par Electrabel, une succursale du français Engie.
D’ailleurs, le gouvernement belge a l’intention d’imputer à Electrabel la responsable de cet éventuel délestage. La filiale d’Engie avait annoncé vendredi dernier, qu’elle était contrainte de reporter le redémarrage de ses réacteurs Tihange 2 et Tihange 3, repoussés respectivement à juin et mars 2019.
Par conséquent, une majorité des réacteurs nucléaires exploités par Electrabel seront indisponibles pour le trimestre de l’entrée dans l’hiver. Selon le gouvernement belge, un seul de ces réacteurs sera opérationnel en novembre 2018.
Dans un communiqué publié lundi, la ministre belge de l’Energie, Marie-Christine Marghem, s’est dite «choquée par le comportement d’Electrabel qui, une semaine après avoir assuré à Elia (gestionnaire du réseau de transport d’électricité) la disponibilité de ses moyens de production, annonce revoir la planification des interventions sur les centrales créant un écart de 3.000 MW par rapport aux prévisions d’Elia».
Selon cette autorité, des consultations auront lieu cette semaine avec le secteur de l’énergie et avec ses homologues des pays limitrophes dans le but de «maintenir une sécurité d’approvisionnement stable et suffisante» en Belgique.