Les deux Corées ont lancé hier lundi, une opération de déminage dans les zones limitrophes et ce dans le cadre des efforts de mise en œuvre de l’accord militaire intercoréen conclu dans le sillage de l’exceptionnelle détente entre les deux frères-ennemis.
Les armées des deux pays ont commencé à retirer les mines dans la zone de sécurité conjointe (JSA) à l’intérieur de la zone démilitarisée (DMZ), qui maintient la division de la péninsule coréenne depuis la Guerre de Corée qui a eu lieu entre 1950 et 1953 et s’était terminée avec un armistice.Le déminage de la zone durera 20 jours.
L’on estime à plus de 800.000, le nombre de mines qui ont été posées le long de la frontière pendant et depuis le conflit de 1950-1953 pour empêcher toute infiltration ennemie.
Les armées des deux pays ont également lancé un déminage d’une durée de 60 jours dans les zones frontalières orientales à Cheorwon, dans la province de Gangwon, pour préparer l’exhumation conjointe des dépouilles des soldats morts pendant la guerre, une opération qui démarerra en avril prochain.
Les deux parties ont convenu de désarmer la zone de sécurité conjointe en vertu de l’accord militaire signé par les ministres de la Défense au cours du sommet de Pyongyang, tenu en septembre entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un.
Suite au désarmement, la Corée du Sud, la Corée du Nord et le commandement de l’ONU, qui supervise les activités dans la DMZ, mèneront des consultations sur la façon de diriger les troupes dans la JSA.
Alors que les deux Corées sont encore techniquement en guerre faute d’accord de paix, la péninsule coréenne est depuis le début de l’année le théâtre d’une exceptionnelle détente qui a été confortée par trois rencontres entre les présidents sud et nord-coréen, dont la dernière en date remonte à septembre à Pyongyang.
De nombreux engagements ont été pris à cette occasion, notamment une candidature commune à l’organisation des Jeux Olympiques de 2032, des réunions régulières de familles divisées par la guerre, une connexion des réseaux routiers et ferrés, ou encore une réduction des postes de garde à la frontière d’ici la fin de l’année.