L’ancien chef d’Etat gambien, Yahya Jammeh fortement soupçonné de corruption par l’administration américaine, ne peut plus fouler le sol des Etats-Unis, a annoncé lundi dernier le Département d’Etat à Washington.
Plus précisément, le gouvernement américain a déclaré disposer d’assez de renseignements crédibles sur l’implication de l’ex-président gambien Yahya Jammeh dans une «corruption de grande ampleur».
Se basant sur certaines dispositions légales, le Département d’Etat a indiqué que les autorités ont la possibilité d’adopter une mesure aussi restrictive au cas où les soupçons de corruption sont fondés.
Il est à noter que Zineb, l’épouse de l’ancien président gambien, ainsi que leurs deux enfants sont également interdits d’entrer dans le territoire américain. Tous les trois vivent en exil en Guinée équatoriale depuis 2016.
Depuis que Yahya Jammeh et ses proches ont quitté leur pays d’origine, le nouveau président gambien Adama Barrow et son gouvernement insistent sur la traque des fonds présumés cachés par le précédent régime. A propos, l’administration américaine collabore étroitement avec l’exécutif gambien.
En 2017, le Trésor américain avait identifié un système de «détournement massif» mis en place en faveur de Yahya Jammeh. Dans la foulée, le gouvernement américain a gelé et saisi l’ensemble de ses comptes bancaires et de ses biens sur le sol américain. En tout, douze entreprises liées à l’ex-dictateur gambien ont aussi été visées.