Les attaques terroristes se succèdent au Burkina Faso et la similitude des modes opératoires font craindre aux autorités du pays une connivence entre les groupes djihadistes, auteurs de ces attentats.
Cette semaine, deux attaques terroristes ont été perpétrées en deux jours dans le pays. Lundi, à Nassoumbou, dans le nord du pays, vers la frontière malienne, des hommes armés ont attaqué une position militaire, faisant quatre morts et une dizaine de blessés.
Deux jours plus tard, dans la soirée du mercredi 30 janvier, un groupe terroriste menait un assaut contre un poste militaire à Kompienbiga, vers Pama, dans l’est du pays. Le bilan de cette dernière attaque est toujours en cours d’évaluation.
Dans les deux cas, des tirs de roquettes précèdent l’arrivée d’hommes à motos ou en 4X4, lourdement armés qui se replient très rapidement, avant l’arrivée des renforts militaires.
Ce mode opératoire similaire est d’autant plus surprenant que les assaillants de Nassoumbou sont repartis vers le Mali voisin où sévit le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, alors que les djihadistes sévissant dans l’est du pays sont plutôt issus d’Ansarul Islam, mouvement djihadiste du Soum soutenu par l’Etat islamique au Grand Sahara.
Certains experts subodorent une forte collaboration entre ces différents groupes terroristes, notamment en termes d’échange d’informations, de compétences et de matériel, une théorie renforcée par la faible distance qui sépare le nord et l’est du Burkina Faso.
Cette sinistre perspective ne devrait pas rassurer un Burkina Faso qui s’apprête à prendre le commandement de la fore G5 Sahel, et qui vient de changer de gouvernement et d’état-major, justement dans le but de faire plus efficacement face à la menace djihadiste.