Le gouvernement sud-coréen a annoncé ce jeudi des investissements de l’ordre de 12 milliards de dollars d’ici à 2030 dans des projets dans les zones frontalières avec la Corée du Nord.
Environ 4,8 milliards proviendront du gouvernement central, 2 milliards des gouvernements locaux et 5 milliards du secteur privé. Cet investissement considérable sera consacré à un total de 225 projets.
Parmi ces projets figurent une route à deux voies qui doit être construite d’ici 2024 pour relier l’île de Teongjong à Incheon, à l’île de Shin alors qu’un centre d’expérience culturelle intercoréenne sera bâti à Cheorwon, un comté frontalier à travers lequel passe la section sud rétablie de la ligne ferroviaire Gyeongwon, reliant Séoul à la ville portuaire nord-coréenne de Wonsan.
54 autres projets seront mis en place pour établir des parcs industriels, améliorer les conditions de vie dans les petits villages et créer un environnement favorable aux jeunes pousses.
Le ministère sud-coréen de l’Intérieur et de la Sécurité a précisé que ces projets auront pour but d’initier un développement régional équilibré, stimuler le tourisme écologique et pacifique dans les zones frontalières, et améliorer les infrastructures sociales.
Mais plus en profondeur, il s’agit pour Séoul de poser les bases d’une coopération et d’échanges intercoréens. Des raisons de sécurité militaire avaient jusqu’alors restreint le développement des zones frontalières avec à peine 2,5 milliards de dollars investis ces huit dernières années, jusqu’en 2018.
L’augmentation des investissements pour la prochaine décennie a notamment pour ambition de matérialiser l’évolution des situations nationale et internationale, notamment l’amélioration des relations intercoréennes.