Le Parti social-démocrate allemand (SPD) a dévoilé dimanche son programme à tendance sociale, favorisant les sans-emplois et les retraités, en prévision des quatre élections régionales prévues cette année en Allemagne.
Le SPD est membre de la grande coalition au pouvoir outre-Rhin conduite par Angela Merkel, en compagnie des conservateurs CDU-CSU. Cette formation politique compte reconquérir à nouveau ses électeurs après sa désillusion aux dernières élections législatives de 2017.
Les propositions des sociaux-démocrates seront probablement rejetées par leurs partenaires conservateurs et, dans ce cas, ne resteront que lettre morte.
Toutefois, ce programme à connotation sociale vise avant tout à unifier le parti avant les scrutins régionaux de mai dans la ville-Etat de Brême, dans le Brandebourg, en Thuringe et en Saxe. Dans ces trois derniers Etats, des enquêtes d’opinion donnent l’extrême-droite d’Alternative pour l’Allemagne (AfD) au deuxième rang, juste après la CDU-CSU.
La feuille de route sociale-démocrate a pour objectif, en quelque sorte, d’annuler une bonne partie des réformes «libérales» menées par le chancelier SPD Gerhard Schröder il y a une décennie.
Cette formation politique propose notamment de prolonger la période d’indemnisation du chômage, entre autres pour ceux qui perdent leur poste après l’âge de 50 ans.
Le SPD promet également d’augmenter les indemnités pour les sans-emplois chargés de familles et de porter le salaire horaire minimum à 12 euros (13,2 dollars), alors qu’il équivaut actuellement à un peu plus de 9 euros (9,9 dollars).